Syndicat des Pharmaciens du Haut-Rhin

Science et Conscience - Unité de Doctrine et Discipline.

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Gardes des Pharmacies : 3237 ( rappel )

Gardes Urgences

En plus de l'affichage dans chaque pharmacie et sur internet,

le département du Haut-Rhin adhère au système Résogardes qui met à disposition des patients un service téléphonique audiotel leur permettant de trouver, sur simple appel téléphonique au 3237, une permanence pharmaceutique dans le(s) secteur(s) de la commune recherchée.

Résogardes a loué, auprès d'Orange Business Service, un numéro audiotel à 4 chiffres, accessible nationalement, en métropole et en outre mer, à toute personne disposant d'un téléphone fixe ou mobile, désireuse de trouver une pharmacie de garde la plus proche dans le secteur de la commune recherchée. Ce numéro abrégé est facile à retenir.


Un automate de reconnaissance et de synthèse vocale instaure un dialogue avec le patient qui, en prononçant le nom de la commune de recherche, déclenche une requête sur l'application informatique (donnée enregistrée au préalable selon listing des gardes) qui lui trouve et lui propose les trois pharmacies de garde les plus proches du centre de la commune. En proposant les trois choix l'automate donne comme information uniquement la distance par rapport au centre ville et le "mode d'appel" de l'officine 

En cas d'échec de la reconnaissance vocale le patient peut composer le code du département et le code postal de la commune en utilisant le clavier de son téléphone.

A défaut d'identification l'automate bascule l'appel sur le centre d'appels de Résogardes pour une prise en main par un opérateur.

Le coût de la communication téléphonique pour l'appelant est de 34 centimes la minute.


Résogardes respecte les modalités particulières du secteur, soit le passage après 22 heures par la Gendarmerie ou le Commissariat le plus proche.

 

 

 

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Contre-indication des médicaments mucolytiques en dessous de 2 ans

Médicaments
L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a décidé de contre-indiquer, chez l’enfant de moins de deux ans, l’utilisation des médicaments mucolytiques, mucofluidifiants et de l’Hélicidine®. Ces médicaments, qui ont pour objectif de fluidifier les sécrétions bronchiques, peuvent en effet aggraver dans certains cas un surencombrement bronchique, en raison de la faible capacité des nourrissons à tousser pour éliminer les sécrétions produites. A la date du 29 avril 2010, ces médicaments ne seront donc plus délivrés en pharmacie pour les enfants de moins de deux ans.

A la suite de plusieurs cas d’encombrement respiratoire et d’aggravation de bronchiolite aiguë du nourrisson (enfant de moins de 2 ans) rapportés avec les médicaments mucolytiques, mucofluidifiants et l’Hélicidine®, une enquête de pharmacovigilance a été mise en place pour examiner leurs effets indésirables dans cette catégorie d’âge. Parmi les 70 cas rapportés de complications respiratoires liées à l’aggravation de l’encombrement bronchique, plus de la moitié sont survenus chez des nourrissons âgés de moins d’un an. La majorité de ces cas était grave et a nécessité une hospitalisation. Ces spécialités ont pour objectif de fluidifier les sécrétions produites par les bronches. Chez le nourrisson, en raison d’une moindre capacité à éliminer ces sécrétions spontanément par la toux, leur administration peut entraîner un surencombrement bronchique.

Compte tenu du risque présenté par ces médicaments d’aggravation de l’encombrement bronchique, l’Afssaps a décidé de contre-indiquer leur utilisation chez l’enfant de moins de 2 ans. A la date du 29 avril 2010, les médicaments mucolytiques, mucofluidifiants et l’Hélicidine® ne seront plus disponibles en pharmacie pour les enfants de moins de deux ans, mais demeurent indiqués au-delà de cet âge.
En attendant les adaptations des conditionnements et des notices, qui interviendront au plus tard le 1er juillet 2010, les pharmaciens remettront dès le 29 avril 2010 un document d’information (29/04/2010) application/pdf (100 ko) aux parents lors de chaque demande ou prescription de médicaments mucolytiques, mucofluidifiants et d’Hélicidine®. Les professionnels de santé concernés ont déjà été prévenus par courrier de cette décision.

L’Afssaps rappelle que la toux est un symptôme fréquent chez le nourrisson (enfant de moins de 2 ans), le plus souvent associé à une infection des voies respiratoires. C’est un réflexe naturel et indispensable de défense de l’organisme. En dehors de certains signes de gravité (gêne respiratoire, difficultés importantes à s’alimenter) qui doivent orienter vers une consultation médicale, des mesures simples et non médicamenteuses sont recommandées pour améliorer le confort de l’enfant (lavage du nez au sérum physiologique, hydratation, aération de la chambre et éviction du tabac). Si la toux se prolonge plus de 4-5 jours sans amélioration, un avis médical est nécessaire pour en rechercher la cause.

Dans le prolongement de l’évaluation des médicaments mucolytiques, l’Afssaps a mis en œuvre une réévaluation des médicaments utilisés dans la prise en charge de la toux et des troubles de la sécrétion bronchique chez le nourrisson, en particulier les antitussifs aux propriétés antihistaminiques. Les résultats de cette réévaluation devraient être disponibles en septembre 2010 et seront accompagnés d’une mise au point sur la prise en charge médicamenteuse de la toux chez l’enfant.

L’Afssaps rappelle aux professionnels de santé que tout effet indésirable grave ou inattendu doit être déclaré au centre régional de pharmacovigilance (CRPV) dont ils dépendent.

Contact presse : presse@afssaps.sante.fr

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Médicaments à vignette orange ( remboursement à 15% par l'Assurance Maladie )

MSAD

Les conditions de prise en charge par les AMC ne sont pas encore connues.

Pharmaciens, pensez à demander à vos patients leur carte d’adhérent !

 

Pour mémoire, les médicaments à vignette orange, dont la liste a été publiée au Journal Officiel du 16 avril 2010, sont remboursés par l’assurance maladie à hauteur de 15 % depuis le 17 avril dernier.

A ce jour, les organismes d’assurance maladie complémentaire ayant conclu une convention cadre nationale de délégation de paiement avec la FSPF ne nous ont pas spontanément communiqué les taux auxquels leurs adhérents pourront voir ces médicaments pris en charge au titre du régime complémentaire.

 

Nous les avons donc contactés, de manière à permettre aux pharmaciens de réaliser des facturations conformes aux garanties dont bénéficient ces adhérents.

 

Dans l’attente de leur réponse, nous vous rappelons que les conventions nationales de délégation de paiement conclues par la FSPF et les mutuelles prévoient une garantie de paiement, au profit du pharmacien, des sommes que celui-ci a facturées à l’organisme complémentaire en conformité avec les informations figurant sur la carte d’adhérent au jour de la télétransmission.

 

Il est donc indispensable que le pharmacien exige, lors de sa facturation, la présentation, par ses patients, de leur carte d’adhérent, afin de contrôler les taux de prise en charge qui y sont mentionnés.


liste des produits:

medicaments-rembourses-a-15%

 

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Roselyne Bachelot étudie la possible vente de certains médicaments sur Internet

MSAD
La ministre de la Santé Roselyne Bachelot étudie la possibilité de vendre des médicaments sans ordonnance sur Internet, a indiqué jeudi Jean-Pierre Lamothe, vice-président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France. Une première réunion s'est tenue mercredi à ce sujet au ministère de la Santé avec les syndicats d'officines, l'ordre des pharmaciens, la direction générale de la concurrence (DGCCRF), l'Agence des produits de santé (Afssaps) et le Leem (syndicat des laboratoires pharmaceutiques), a déclaré Jean-Pierre Lamothe, confirmant une information parue dans Les Echos.

Cette réunion portait sur "l'éventualité d'encadrer une possible vente de médicaments sur Internet" pour se mettre en accord avec une jurisprudence européenne, qui autorise la vente sur Internet de médicaments sans ordonnance. Il s'agit de l'arrêt DocMorris rendu en 2003 par la Cour de justice des communautés européennes. Dans la foulée, le ministère a décidé la mise en place d'un groupe de travail qui doit se réunir en juin, a ajouté Jean-Pierre Lamothe.

Le ministère de la Santé a confirmé que des discussions étaient en cours "pour pouvoir encadrer légalement la vente par des officines de médicaments sur internet. Selon le ministère, l'objectif est de "mettre en place des règles pour sécuriser la vente de médicaments sur Internet". La réflexion ne porte que sur les médicaments vendus sans ordonnance, ceux que l'on trouve "devant le comptoir", c'est-à-dire en libre accès, dans les pharmacies, a-t-on précisé. Seules les officines autorisées sur le territoire de l'Union européenne auraient la possibilité de proposer ces médicaments à la vente sur internet. "En France, l'interdiction subit les coups de boutoir de sites marchands hébergés à l'étranger qui proposent surtout des produits sur ordonnance de type Viagra ou Cialis, des anabolisants ou des médicaments amincissants", remarque le quotidien Les Echos.
sources : Le Point , soigner.org 

 

 

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Les crèmes adhésives retirées du commerce

MSAD 19/02/2010  

L'ingestion excessive des crèmes Polident, Super Poligrip et Corega contenant du zinc provoquerait une carence en cuivre dans l'organisme, dont les symptômes seraient des picotements dans les membres, des engourdissements, des difficultés à rester debout ou de l'anémie.

Depuis leur commercialisation en 1995, 416 cas, dont un en France, ont été observés. Par mesure de précaution, le fabricant a préféré arrêter la fabrication, la distribution et la commercialisation de ces produits. Si d'après lui les patients qui ont encore en leur possession ces crèmes peuvent continuer à s'en servir à condition de respecter la posologie indiquée, l'Afssaps (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé) recommande l'arrêt de leur utilisation.

Communiqué Afssaps, 18.02.10
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suivi de pharmacovigilance : Antiviraux et Vaccins antigrippaux A(H1N1)

Actualités

Antiviraux utilisés dans le cadre de la grippe A(H1N1), 2e bulletin de suivi de pharmacovigilance
 

L'Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) publie le 2e bilan des notifications d'effets indésirables observés lors de l'utilisation des traitements antiviraux TAMIFLU (oseltamivir) et RELENZA (zanamivir), ainsi que de ZANAMIVIR IV, médicament disponible uniquement dans le cadre d'une ATU (autorisation temporaire d'utilisation) et indiqué dans les formes graves de grippe A(H1N1). Ce 2e bulletin porte sur la période du 1er octobre au 27 décembre 2009.

Selon l'Afssaps, les effets indésirables portés à sa connaissance à la date du 27 décembre 2009 ne remettent pas en cause la balance bénéfice-risque de ces médicaments.

En savoir plus :

Suivi de pharmacovigilance des antiviraux utilisés dans le cadre de la grippe A(H1N1) : bulletin n° 2, Afssaps (7 janvier 2010)

15/01/2010 - L'OFFICIEL DU MÉDICAMENT / Pharmacovigilance
Source : Afssaps (7 janvier 2010)

 

Vaccins antigrippaux A(H1N1), 10e bulletin hebdomadaire de suivi de pharmacovigilance:

 

Comme chaque semaine depuis le début de la campagne de vaccination contre la grippe A(H1N1), l'Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) publie le bilan des notifications d'effets indésirables liés aux vaccins antigrippaux A(H1N1). Ce 10e bulletin porte sur la période du 21 octobre 2009 au 3 janvier 2010.

Selon l'Afssaps, les effets indésirables portés à sa connaissance à la date du 3 janvier ne remettent pas en cause la balance bénéfice-risque des vaccins PANDEMRIX, PANENZA, CELVAPAN et FOCETRIA.

 

En savoir plus :

Suivi de pharmacovigilance des vaccins grippaux A(H1N1) : bulletin n° 10, Afssaps (7 janvier 2010)

 

15/01/2010 - L'OFFICIEL DU MÉDICAMENT / Pharmacovigilance
Source : Afssaps (7 janvier 2010)

 

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Les Français face à un système de soins devenu illisible

Actualités
Combien rembourse l'assurance-maladie pour tel acte médical ou tel type de consultation ? A quoi correspond ce forfait de 1 euro qui apparaît sur les relevés de remboursements ? Quels frais sont pris en charge par les mutuelles ?...

Confrontés à un système de soins devenu quasi incompréhensible au fil des années, les particuliers se disent souvent désarmés, notamment quand il s'agit de savoir à quoi correspondent les tarifs de santé. Avec la création, au 1er janvier, d'une nouvelle vignette de remboursement de médicaments, qui sera orange cette fois, et la hausse annoncée des cotisations des mutuelles de 5 %, la tâche ne devrait pas leur être simplifiée en 2010.

"Comprendre les tarifs de santé est désormais aussi complexe que comprendre sa facture de téléphone", observe Christian Saout, le président du Collectif interassociatif sur la santé (CISS), qui représente les patients. M. Saout regrette que, contrairement aux télécommunications, il n'existe pas dans le secteur de la santé d'agence de régulation. Pourtant, le système a évolué au point de paraître illisible, notamment en ce qui concerne les tarifs de la médecine de ville (hors hôpital et affections longue durée). La diversification des tarifs remonte aux années 1980. Est alors créé, en sus du secteur 1 (médecins conventionnés par la Sécurité sociale, dont la consultation est au tarif de base), le secteur 2, qui a permis à certains médecins de pratiquer les honoraires libres. Une décision qui a débouché, vingt ans plus tard, sur la généralisation des dépassements d'honoraires, désormais considérés comme l'un des points noirs du système.

Mais c'est surtout dans les années 2000 que le système de soins s'est singulièrement complexifié.

Prises dans l'optique de responsabiliser des Français gros consommateurs de soins et de réduire le "trou" de la Sécurité sociale, les mesures créées par les pouvoirs publics ont été nombreuses, et souvent compliquées. Comme la franchise médicale de 0,50 euro par boîte de médicaments, entrée en vigueur en 2008 et plafonnée à 50 euros par an, ou, sur le même principe, le forfait de 1 euro par consultation adopté en 2005, qui ne concerne cependant pas les dentistes ou les kinésithérapeutes.

Moins connu, un système complexe de majoration des consultations médicales en fonction des situations (urgence, week-end, consultation d'enfant) a été instauré afin de mieux adapter les revenus des médecins à leur pratique. Ainsi, un supplément de 5 euros pour les moins de 2 ans, ou de 3 euros pour les 2 à 6 ans a été instauré chez les généralistes.

Plus marquante a été la création du parcours de soins, en 2004 qui aboutit, en cas de non-respect par le patient du passage devant le médecin traitant, à un remboursement moindre de 40 % des tarifs de consultation contre 70 % habituellement. Autant de modifications qui se concrétisent par des lignes et des sigles supplémentaires sur les relevés de remboursement de l'assurance-maladie. Ainsi la franchise sur les médicaments est déduite d'autres remboursements, notamment les consultations, puisque les boîtes sont souvent délivrées sans que l'assuré ait à verser quelque chose en pharmacie.

Pour rajouter à la complexité, les complémentaires de santé ne prennent pas forcément tous les déremboursements à leur charge. Ce sera ainsi le cas pour les médicaments qui vont entrer, au printemps, dans la nouvelle catégorie des remboursements "à 15 %". Leur vignette orange s'ajoutera aux bleues et blanches des boîtes déjà remboursées à 35 %, 65 % et 100 %. Devraient y être inscrits des produits bénéficiant jusque-là du taux de 35 %, dont le service médical rendu a été jugé faible ou insuffisant. Une mesure prévue dans le budget 2010 de la Sécurité sociale. La Mutualité française a déjà estimé que s'ils étaient jugés inefficaces, il ne fallait pas les rembourser. Ce qui ne veut pas dire que toutes les mutuelles qu'elle fédère suivront cette recommandation...

Cet exemple est la preuve que les offres des complémentaires de santé sont aussi devenues un casse-tête pour les particuliers. En témoignent les nombreux sites de comparaison apparus sur Internet. "Les mutuelles apportent le complément des remboursements de l'assurance-maladie. Dans un système qui s'est complexifié au point de devenir d'une opacité totale, leur intervention ne peut être d'une lisibilité parfaite", justifie Jean-Pierre Davant, le président de la Mutualité française.

Alors que ce dernier a annoncé que les cotisations devraient augmenter en moyenne de 5 % en 2010 du fait de la hausse des dépenses de santé, les Français pourraient être nombreux à être tentés de changer de complémentaire. "Le turnover est important pour les assurés en contrats individuels, et les augmentations de prix sont de plus en plus un vecteur de changement", explique Mathias Matallah, président de Jalma, un cabinet de conseil spécialisé dans la santé.

Selon lui, à bien y regarder, même si les expressions utilisées diffèrent, les offres des complémentaires ne sont pas si éloignées. Les vraies différences se limitent à trois postes : les soins dentaires et l'optique, dont l'assurance-maladie s'est largement désengagée, ainsi que les dépassements d'honoraires des médecins.

Mais encore faut-il comprendre dépliants et devis... Pour permettre aux usagers de choisir en connaissance de cause, le CISS réclame la mise en place d'un contrat de base, à 40 euros pour tous les opérateurs, qui permettrait de comparer ce que les uns et les autres proposent pour ce prix.

Aujourd'hui, tous les observateurs du système de santé s'accordent à dire que sa complexité accrue pose problème. Les complémentaires de santé, poussées par les pouvoirs publics, viennent d'engager une réflexion, dont pourrait émerger, d'ici la fin 2010, un glossaire commun ou des montants de remboursements libellés en euros, et non en pourcentage des tarifs de la Sécu que nul ne connaît.

L'assurance-maladie aussi réfléchit à comment améliorer la lisibilité. Déjà, sur son site www.ameli.fr, il est possible de se renseigner, entre autres, sur les tarifs de chaque médecin. Depuis 2009, en outre, les professionnels doivent fournir un devis pour tout acte, avec dépassement d'honoraires, supérieur à 70 euros. Mais tous ne s'exécutent pas encore.

Source : Le Monde.fr , soigner.org
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Suspension d’autorisation de mise sur le marché des gels contenant du kétoprofèn

Informations
À la suite de la procédure de réévaluation du bénéfice/risque des médicaments contenant du kétoprofène sous forme de gel, l’Afssaps a décidé de suspendre l’autorisation de mise sur le marché (AMM) de tous les médicaments contenant du kétoprofène et destinés à être appliqués sur la peau. Cette suspension qui prend effet le 12 janvier 2010 est accompagnée d’un retrait des lots disponibles sur le marché. A partir de cette date, les spécialités sous forme de gel contenant du kétoprofène ne seront plus disponibles en France.
L’Afssaps a informé de cette mesure nationale l’agence européenne du médicament (EMA), ses homologues européens, ainsi que la commission européenne et les laboratoires concernés. Cette information conduit au déclenchement d’une procédure de réévaluation européenne du rapport bénéfice-risque des gels contenant du kétoprofène.

Le kétoprofène est un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) commercialisé en France sous forme de gel depuis 1993. Soumis à prescription médicale, le gel est appliqué sur la peau et est utilisé en rhumatologie et en traumatologie bénigne, pour ses propriétés antalgiques. A ce jour, 22 spécialités contenant du gel de kétoprofène étaient autorisées en France (Annexe 1).

Des cas de photoallergie (réactions cutanées exagérées et/ou anormales à la lumière), souvent graves, ont été rapportés chez des patients traités par des gels contenant du kétoprofène dès leur commercialisation. Ces réactions se présentent le plus souvent sous la forme d’eczéma et de bulles pouvant s’étendre au-delà de la zone d’application. Leur gravité peut conduire à des hospitalisations et à des arrêts de travail.

Cet effet indésirable connu des gels contenant du kétoprofène a conduit l’Afssaps à modifier l’information de ces médicaments à deux reprises en 1996 et en 2001, à l’issue de deux enquêtes nationales de pharmacovigilance (Annexe 2). De plus, un pictogramme incitant les patients à ne pas s’exposer au soleil même voilé avait été ajouté sur les conditionnements en 2001 (Annexe 3). Malgré ces mesures d’information, les données de sécurité d’emploi montraient que ces réactions étaient toujours rapportées.

En 2003, l’Afssaps a adressé une lettre aux professionnels de santé afin de leur rappeler les précautions d’emploi inhérentes à l’administration des gels contenant du ketoprofène.

La persistance de la survenue et de la déclaration de ces cas, malgré la prise de ces nombreuses mesures, a conduit l’Afssaps à déclencher la réévaluation du rapport bénéfice/risque des gels de kétoprofène. Selon les données de sécurité disponibles au moment de cette réévaluation, 371 cas d’effets indésirables, dont 62% étaient graves, ont été rapportés de janvier 2001 à février 2009 chez des patients traités avec un gel contenant du kétoprofène. Dans la très grande majorité des cas, il s’agissait d’un effet indésirable cutané. Parmi les effets indésirables graves, 44% étaient des réactions de photoallergie. Aucun décès n’a été signalé.

Par ailleurs, un nouvel élément, est apparu lors de cette évaluation : les données disponibles[1] montrent l’existence d’une allergie associée à l’octocrylène[2], une substance utilisée comme filtre solaire. En effet, l’application consécutive d’un produit contenant de l’octocrylène, chez des patients ayant développé une réaction de photoallergie au kétoprofène par le passé, a conduit dans plusieurs cas à l’apparition d’un nouvel épisode de photoallergie (en l’absence d’application concomitante d’un gel contenant du kétoprofène).

En raison de l’efficacité faible à modérée de ces médicaments et de l’existence d’alternatives thérapeutiques, l’Afssaps a considéré que le risque lié à l’utilisation des gels de kétoprofène était supérieur au bénéfice attendu et qu’aucune mesure supplémentaire à celles prises précédemment ne pouvait garantir davantage la sécurité des patients. Dans ces conditions, l’Afssaps a décidé de suspendre l’AMM de toutes les spécialités sous forme de gel contenant du kétoprofène dans l’attente des résultats de la procédure de réévaluation européenne. Cette mesure prend effet le 12 janvier 2010 et s’accompagne d’un retrait des lots disponibles sur le marché.

En conséquence, l’Afssaps demande :

  • aux prescripteurs, de ne plus instaurer/renouveler de traitement par gel de kétoprofène,
  • aux patients d’arrêter tout traitement en cours. En l’absence de réaction cutanée depuis le début du traitement, il n’y a aucune raison de s’inquiéter. Aucun danger n’est associé à l’arrêt brutal de l’application de gel de kétoprofène.

L’Afssaps recommande aux patients actuellement traités par un gel contenant du kétoprofène de consulter leur médecin afin qu’il puisse reconsidérer leur traitement ou de prendre conseil auprès de leur pharmacien.

[1]FOTI C., BONAMONTE D., CONSERVA A. et al. Allergic and photoallergic contact dermatitis from ketoprofen : evaluation of cross-reactivities by a combination of photopatch testing and computerized conformational analysis. Curr Pharm Des. 2008.
BONNEVALLE A, THOMAS P. Réactions croisées entre le kétoprofène et l’octocrylène Nouv Dermatol 2008 ; 27 suppl 5 : 64
VEERLE DEVLEESCHOUWER, RIK ROELANDTS, MARJAN GARMYN AND AN GOOSSEN. . Allergic and photoallergic contact dermatitis from ketoprofen: results of (photo) patch testing and follow-up of 42 patients. Contact Dermatitis 2008: 58: 159–166
DELPLACE D, BLONDEEL A. Octocrylene: really non allergenic ? Contact Dermatitis. 2006 ; 54 : 295.
CARROTTE-LEFEBVRE I, BONNEVALLE A, SEGARD M, DELAPORTE E, THOMAS. Contact allergy to octocrylene Contact dermatitis 2003: 48; 46-7
[2] L’octocrylène est un filtre solaire largement utilisé dans les produits d’hygiène courante et cosmétique (parmi lesquels gels douches, after-shave, parfums, crèmes, lotions, lait pour le visage et le corps, filtres solaires)

Contacts presse :
presse@afssaps.sante.fr
Aude Chaboissier - 01 55 87 30 33 / Elise Hatinguais - 01 55 87 30 66 / Magali Rodde - 01 55 87 30 22

Source : http://www.afssaps.fr/Infos-de-securite/Communiques-de-presse/Suspension-d-autorisation-de-mise-sur-le-marche-des-gels-contenant-du-ketoprofene-communique


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